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AI Act et marketing en 2025 : obligations, risques et plan 30-60-90 jours
L’AI Act s’applique concrètement dès 2025. Sans jargon, découvrez ce qui change pour la pub, le contenu et l’analytics, puis suivez un plan d’action 30-60-90 jours pour allier conformité et performance.

Vicky
Nov 3, 2025
Breaking news pour les équipes growth
Le calendrier n’est plus théorique. L’Artificial Intelligence Act, ou AI Act, est en vigueur et ses premières obligations s’appliquent dès février 2025. Pour le marketing et la croissance, cela signifie des règles claires sur la transparence des contenus générés, la gestion des risques et la gouvernance des modèles utilisés dans les campagnes.
Dès le deuxième paragraphe, posons la base. Le texte officiel fixe les jalons suivants, dont l’entrée en vigueur le 1er août 2024, l’application de plusieurs chapitres à partir du 2 février 2025, puis l’essentiel en 2026 et 2027, avec des règles spécifiques pour les modèles d’IA à usage général. Les dates et chapitres sont détaillés dans l’article 113 du règlement.
Pourquoi c’est un tournant pour le growth
Jusqu’ici, beaucoup d’équipes ont expérimenté l’IA générative pour accélérer le contenu, l’achat media et l’analytics. L’AI Act change d’échelle. Il impose de savoir comment votre pile martech utilise l’IA, de classifier les risques par cas d’usage, de tracer les données et de rendre des comptes si des décisions affectent des individus. Ce n’est pas une simple contrainte, c’est l’occasion d’assainir vos process et d’augmenter la performance grâce à des modèles mieux pilotés.
Trois raisons concrètes d’agir maintenant :
- Les interdictions et obligations de transparence commencent à courir dès 2025, avec des impacts sur vos messages et vos interfaces.
- Les modèles d’IA à usage général que vous intégrez, via API ou outils SaaS, seront soumis à des exigences de transparence et de gouvernance. Vous devrez vérifier ce que vos fournisseurs déclarent et l’aligner à vos propres contrôles.
- Les autorités nationales vont se structurer et des amendes significatives sont prévues. Une posture proactive sera un avantage compétitif, pas seulement un bouclier juridique.
Calendrier 2025-2027, version marketing
Voici le phasage utile pour prioriser vos chantiers :
- 2 février 2025 : application des dispositions générales et des interdictions, dont les systèmes à risque inacceptable. Cela inclut des limites sur certaines pratiques de manipulation et de reconnaissance d’émotions dans des contextes sensibles.
- 2 août 2025 : gouvernance en place au niveau européen, obligations pour les modèles d’IA à usage général, et désignation des autorités nationales. C’est l’instant zéro pour exiger des preuves de conformité à vos fournisseurs IA. Consultez la chronologie officielle de l’AI Act pour caler vos jalons internes.
- 2 août 2026 : application de la majorité des règles, dont la transparence utilisateur, les évaluations des risques et la surveillance post-marché.
- 2 août 2027 : obligations complètes pour certaines catégories de systèmes à haut risque, notamment quand l’IA est embarquée dans des produits réglementés.
Ce qui est interdit ou risqué pour les marketeurs
Sans transformer votre marketing en cours de droit, voici l’essentiel à connaître :
- Interdictions ciblées : sont proscrites des pratiques de manipulation qui exploitent des vulnérabilités ou visent à altérer significativement le comportement d’une personne. Traduction marketing : évitez toute optimisation « boîte noire » qui pousse délibérément un public fragile vers des décisions financières ou de santé, sans garde-fous.
- Transparence utilisateur : lorsqu’un contenu est généré par une IA et qu’il peut être pris pour du contenu humain dans une interaction, des obligations d’information s’appliquent. Pensez à une mention visible et non ambiguë dans vos interfaces, scripts de chat et emails automatisés.
- Reconnaissance d’émotions et biométrie : dans les environnements de travail et d’éducation, c’est interdit. En marketing, si un fournisseur vous propose d’optimiser vos pubs en « lisant » les émotions sur des flux vidéo captifs, passez votre chemin.
- Décisions à impact : si l’IA contribue à des décisions qui affectent l’accès à un service essentiel, la relation d’emploi ou la tarification personnalisée de manière sensible, vous basculez vers des obligations plus lourdes de documentation, d’explicabilité et de contrôle humain.
Traduire l’AI Act en checklists actionnables
Voici une approche opérationnelle taillée pour les directions growth, média et brand :
- Cartographier vos usages IA
- Dressez la liste des outils IA dans votre stack : assistants de rédaction, studios d’image, copilotes d’achat média, scoring de leads, assistants analytics. Pour chaque outil, notez le fournisseur, le modèle utilisé, les données d’entrée et de sortie, les personnes exposées et le cas d’usage.
- Ajoutez une colonne « exposition » : interne uniquement, client exposé, tiers exposés. Plus l’exposition est directe, plus le niveau de soin monte.
- Classifier le risque par cas d’usage
- Bas : génération d’images pour inspiration interne, clustering de sujets SEO. Documentez mais cadence légère.
- Modéré : chatbots commerciaux, recommandations de contenus, création de variations publicitaires diffusées à des audiences larges. Exigez transparence et possibilité d’opt-out.
- Élevé : tarification individualisée sensible, scoring de leads couplé à des critères protégés, filtrage de CV lors de recrutements. Travaillez avec le juridique pour cadrer ou exclure.
- Installer la transparence dès le design
- Marqueurs de contenu : ajout d’une ligne claire « contenu enrichi par IA » dans le pied de page, les réponses de chatbot et les assets clés.
- Journalisation : conservez les prompts importants, versions de modèles et variables d’inférence qui ont généré des assets ou des décisions visibles.
- Contrôle humain : définissez qui valide quoi. Exemple : les 5 visuels les plus dépensiers en paid social passent une revue humaine hebdomadaire.
- Vérifier les fournisseurs
- Demandez un document de conformité synthétique : modèle utilisé, version, date, engagements copyright, limites, mécanismes de refus de contenus sensibles.
- Exigez des options de géolocalisation des données et des mécanismes de suppression sur demande, surtout si vous importez des données client.
- Mettez à jour vos clauses de sous-traitance dans les contrats marketing pour couvrir l’usage d’IA par les prestataires créatifs et média.
Contenu, pub, SEO, analytics : ce qui change concrètement
- Création de contenus : les mentions de transparence ne pénalisent pas l’engagement si elles sont intégrées avec tact. Exemple, une bannière discrète sur le blog ou dans la FAQ du chatbot. Mesurez l’impact, comparez A-B.
- Publicité : limitez les ciblages qui exploitent des signaux ultra sensibles ou inférés. Conservez un audit trail des audiences, des exclusions et des règles d’optimisation, surtout si l’algorithme ajuste les enchères en temps réel. Inspirez-vous de la première pub 100 % IA pour cadrer vos tests créatifs.
- SEO et AI Overviews : privilégiez une approche « evidence-first ». Citez vos sources primaires dans les contenus et ajoutez des schémas structurés. Pour l’AEO, démarrez un plan AEO en 14 jours et outillez vos équipes avec un navigateur IA pour l’AEO.
- Analytics : si des modèles segmentent des utilisateurs, assurez-vous qu’aucun critère protégé n’est introduit par corrélation. Mettez en place des tests de biais trimestriels.
Copyright et modèles d’IA à usage général : ce que les CMOs doivent demander
Les exigences pour les modèles d’IA à usage général incluent des obligations de transparence, notamment sur le respect du droit d’auteur et la publication d’informations sur les contenus d’entraînement. Côté marketing, vous n’allez pas auditer un modèle ligne à ligne, mais vous devez demander à vos fournisseurs :
- Un résumé des sources de données d’entraînement et leurs politiques de retrait de contenus.
- Le détail des mécanismes de gestion des demandes de retrait liées au droit d’auteur.
- Les garde-fous anti-hallucinations et les filtres de sécurité activés par défaut dans l’outil livré.
Gouvernance légère mais robuste, modèle cible
Mettez en place une gouvernance adaptée, sans bureaucratie :
- Comité IA marketing mensuel, 45 minutes. Participants : CMO, head of growth, data lead, juridique. Ordre du jour : incidents, nouveaux cas d’usage, revue fournisseurs, indicateurs de sécurité et de performance.
- Registre des cas d’usage : un tableau unique, versionné, qui récapitule la criticité, la décision de go-no go, les contrôles et la date de prochaine revue.
- Processus d’incident : si un contenu IA a un impact négatif public, documentez l’événement, la cause, les correctifs. Communiquez vite, sans excès.
Des équipes utilisent Upcite.ai pour centraliser les preuves des campagnes, collecter les sources citées et tracer les versions, ce qui facilite la transparence client et la préparation d’audits.
Mesurer le ROI de la conformité
La conformité est rentable quand elle est traitée comme une optimisation :
- Réduction du risque de retravail : moins d’assets rejetés par les plateformes ou par les équipes juridiques.
- Accélération des validations : des checklists claires permettent à la brand safety et au juridique de valider en jours, pas en semaines.
- Confiance client : afficher vos standards IA sur des pages de confiance ou dans vos pitchs augmente le taux de closing B2B quand l’acheteur est sensible au sujet.
Outils et modèles de preuves
- Fiches d’usage IA : pour chaque campagne, gardez une fiche avec modèle, version, prompts types, jeux de tests, limites connues et consignes de relecture humaine.
- Signaux de provenance des contenus : explorez l’ajout de métadonnées de provenance dans vos assets. Sans être imposé partout, ce réflexe réduit les litiges et fluidifie la réutilisation.
- Plan d’archivage : stockez prompts clés et sorties finales au même endroit que les briefs et validations. Évitez les tiroirs dans des DM privés.
Étude de cas fictive mais plausible
Une marque e-commerce pan-européenne lance une campagne d’été avec 2 000 variations d’annonces générées. Avant l’AI Act, l’équipe se concentrait uniquement sur le ROAS. En 2025, elle installe :
- Un registre des prompts et des versions de modèles.
- Une mention claire sur le chatbot du site.
- Un test de biais mensuel sur les audiences lookalike, visant à vérifier qu’aucune catégorie sensible n’est ciblée par ricochet.
- Un pack fournisseur standard : résumé des données d’entraînement, politique copyright, paramétrage de sécurité activé.
Résultat après 90 jours : 12 % de réduction des rejets créatifs par les plateformes, 18 % de temps gagné dans les boucles de validation, et aucun incident public. Les coûts de mise en conformité sont absorbés par le gain d’efficacité.
30-60-90 jours, votre plan d’action
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Jours 1-30
- Cartographiez tous les usages IA et classez-les par exposition et criticité.
- Ajoutez des mentions de transparence dans vos chatbots, FAQ et emails automatisés.
- Demandez à vos fournisseurs IA leurs résumés d’entraînement, politiques copyright et réglages de sécurité.
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Jours 31-60
- Installez un comité IA marketing et un registre des cas d’usage.
- Définissez un protocole d’incident simple et un plan d’archivage des prompts et sorties.
- Lancez un pilote de tests de biais sur un modèle de segmentation ou d’optimisation d’enchères.
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Jours 61-90
- Intégrez la revue IA dans vos rituels de campagne. Les 10 assets les plus performants passent une validation humaine hebdomadaire.
- Négociez une annexe contractuelle IA avec vos agences et studios.
- Préparez un paragraphe « Notre usage responsable de l’IA » pour vos pages de confiance et vos offres B2B.
Upcite.ai peut vous servir de dossier de preuves vivant, en rassemblant sources, prompts et validations pour démontrer, sans friction, votre conformité auprès des partenaires et des clients.
Conclusion : transformer l’obligation en avantage compétitif
L’AI Act n’est pas une parenthèse juridique, c’est un standard qui façonne la manière dont le marketing produit, cible et mesure. En 2025, gagne celui qui sait ce qu’il fait, le documente et le prouve. En vous alignant sur les jalons officiels, en exigeant de la transparence à vos fournisseurs et en rendant vos workflows auditables, vous sécurisez vos campagnes tout en accélérant la vitesse d’exécution. Commencez par la cartographie et les mentions de transparence, cadrez vos fournisseurs, puis industrialisez la gouvernance. Trois mouvements simples, peu coûteux, qui vous placeront du bon côté de l’histoire et de la performance.